à ne pas rater
à ne pas rater
à ne pas rater
à ne pas rater
à ne pas rater

1945 - le temps du retour

2014

Histoire

France

10avis

En 1945, 1,5 million de Français, prisonniers, déportés ou travailleurs, doivent être rapatriés d’Allemagne. En images d’archives, un passionnant documentaire sur le délicat retour des "absents".

31 décembre 1944 : alors que la guerre s’achève, de Gaulle inaugure une exposition titrée Le front des barbelés sur les captifs d’Allemagne, manière de sensibiliser au sort du million et demi de Français, prisonniers, travailleurs et déportés, disséminés sur le territoire du Reich à l’agonie. "Retour à la France, retour à la vie" C’est à Henri Frenay, ex-prisonnier de guerre et fondateur de Combat, ministre des Prisonniers, déportés et réfugiés, qu’est confiée la mission de rapatrier ces "absents". Une entreprise colossale : il faut les identifier, les localiser et organiser, sous les bombardements alliés, leur transport en quatre mois.

Hôtel Lutetia
À grand renfort de slogans – "Pensez à eux !" – et d’images, le gouvernement d’union nationale mobilise l’opinion, en réunissant hâtivement les rapatriés sous une même bannière. Bientôt, les gares du Nord et de l’Est sont envahies de milliers de visages épuisés, alors que des reportages d’actualité mettent en scène l’émotion des retrouvailles. De l’hôtel Lutetia à la gare d’Orsay, sous la menace des épidémies, se croisent des milliers d’expériences douloureuses, et les corps décharnés des survivants de la Shoah. La gloire des résistants occulte la défaite de 1940. En revanche, les "travailleurs" n’échappent pas à la honte, malgré les tentatives du gouvernement de les en préserver. Les hommes sont libres mais diminués, accueillis par des femmes plus émancipées qui voteront pour la première fois en avril 1945. Historien, le réalisateur Cédric Gruat fait revivre ce retour à travers de formidables archives visuelles et sonores : une immersion dans un épisode peu connu de cette fin de guerre en demi-teinte.

Vous aimerez peut-être aussi...