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Les ailes du désir

1987

Romance

Allemagne

161avis

Récompenses:

Festival de Cannes 1987 - Prix de la mise en scène

Un ange tombe amoureux d'une trapéziste. Un conte métaphysique qui marqua le retour de Wim Wenders à Berlin, avec Bruno Ganz.

Deux anges, Damiel et Cassiel, contemplent les hommes du haut du ciel berlinois. Éternels, ces deux êtres ne connaissent ni le froid, ni la faim, ni l’amour, mais une compassion détachée pour ces hommes trop souvent malheureux. Parce qu’ils sont invisibles, Damiel et Cassiel se mêlent à eux, lisent leurs pensées et tentent de les aider à leur manière, de les détourner de certaines idées noires. Pourtant, Damiel, las peut-être de son existence linéaire et monotone, tombe amoureux d’une jolie trapéziste, Marion. Mais la jeune femme est incapable de voir Damiel. Elle ressent la présence de l’ange comme une sensation, un parfum autour d’elle. C’est le comédien Peter Falk (Columbo), venu tourner un film sur la période nazie, qui va porter secours à Damiel. Car lui aussi a été un ange, trente ans plus tôt, et chaque jour il se félicite d’avoir renoncé à son essence angélique, même si la mort se trouve au bout du chemin. Il explique à Damiel – qu’il ne voit pas mais dont il sent la présence délétère – la beauté du monde terrestre, sa saveur…

 

Les ailes du désir marque le retour de Wim Wenders en Allemagne, son pays d’origine, mais surtout à Berlin, sa ville d’élection, déchirée à l’époque par le Mur. Loin des thèmes de prédilection du réalisateur – l’errance des individus en quête d’identité, les réflexions désabusées sur ses compatriotes –, le film se présente comme un conte philosophique. La vision qu’a Wim Wenders du monde s’adoucit par le truchement de la fable, même si ce conte de fées métaphysique est empreint de mélancolie. Le film est tourné en noir et blanc tant que Damiel appartient à l’univers céleste. L’irruption de la couleur marque le passage à la mortalité avec le désir de goûter, de sentir, de voir, de toucher. Une œuvre poétique dominée par la remarquable prestation de Bruno Ganz (disparu le 15 février) et celle de Peter Falk, dans son propre rôle – ou presque.

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