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Croix de fer

1977

Patrimoine

Allemagne, Royaume-Uni

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Sam Peckinpah nous immerge au sein d’un bataillon de la Wehrmacht en pleine déroute soumis à la cruauté des combats.

Russie, Péninsule de Taman, 1943. Peu de temps après leur lourde défaite à Stalingrad, les troupes allemandes de la Wehrmacht battent en retraite vers la Crimée. Parti avec un groupe en reconnaissance à l’intérieur des lignes tenues par les Soviétiques, le caporal-chef Steiner rejoint sa section avec un jeune prisonnier russe. Tout juste arrivé sur le front de l’Est, où il compte gagner la croix de fer, la plus haute distinction militaire allemande, le capitaine Stransky exige de Steiner qu’il abatte le petit captif, ce que ce dernier refuse de faire. Alors que les combats font rage, Stransky se montre prêt à tout pour décrocher l’honorifique médaille, y compris à mentir et à sacrifier ses hommes…

Que Dieu nous aide
"Si Steiner et Stransky sont tout ce qui nous reste, que Dieu nous aide", se désespère un officier allemand pris sous le feu des Soviétiques. Entre le premier, indiscipliné et courageux soldat apprécié de ses hommes, et le second, ambitieux et veule aristocrate prussien, l’inimité d’emblée réciproque constitue l’un des ressorts dramaturgiques de l’unique film de guerre réalisé par l’Américain Sam Peckinpah (La horde sauvage). Adapté du roman La peau des hommes de Willi Heinrich, paru en 1956, Croix de fer s’immerge au sein d’un bataillon de la Wehrmacht en pleine déroute soumis à la cruauté des combats. Face à l’avancée de l’Armée rouge, les soldats du Reich, harassés et démoralisés, luttent au jour le jour pour leur survie sous un déluge de feu, appelant de leurs vœux la fin d’une épopée militaire qui n’a plus rien d’héroïque depuis longtemps. Servi par Maximilian Schell et James Coburn, tous deux excellents dans des rôles antagonistes, un réquisitoire implacable contre l’inanité de la guerre.

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