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Eva en août

2019

Cinéma

Espagne

2avis

Récompenses:

Festival international du film de Karlovy Vary 2019 - Mention spéciale du jury
Festival du film espagnol Cinespaña de Toulouse 2019 - Prix de la meilleure interprétation féminine pour Itsaso Arana et Prix du meilleur scénario

Alors que tout le monde s'exile pour les vacances, Eva reste à Madrid en plein mois d'août. Elle redécouvre la capitale, se laissant porter par les déambulations et les rencontres.

Alanguie par la lourdeur aoûtienne, Eva paresse dans les rues madrilènes, s’y perd et pérégrine, au gré du hasard, du vent et des rencontres.


La critique des Fiches du Cinéma
Flânerie à la fois sensorielle et spirituelle, le cinquième long métrage de Jonás Trueba (qui est aussi le premier à être distribué en France) s'attache à capter, à travers le regard curieux de son héroïne, l'ambiance particulière, tantôt festive, tantôt mélancolique, de Madrid au mois d'août. Alors que tous les Madrilènes ont fui la chaleur étouffante de la capitale, Eva se laisse porter par le hasard des rencontres, au gré des processions, des concerts et des bals populaires qui rythment les fêtes de San Cayetano, de San Lorenzo et de la vierge de la Paloma. Pour elle, l'été est une saison parfaite, le meilleur moment pour être soi-même, pour se libérer des attentes sociales. Eva en août prend le contre-pied du Rayon vert d'Éric Rohmer, auquel il fait ouvertement référence : contrairement à la dérive douloureuse du personnage de Marie Rivière, qui se plaint constamment de sa solitude tout en s'y complaisant, Eva se livre à une errance joyeuse, volontaire, ouverte. Personnage fort et déterminé, elle a choisi d'embrasser l'incertitude, de poser un regard neuf sur la ville et sur la vie. Les conversations qui se nouent avec les gens qu'elle croise sont autant d'occasions de s'interroger sur la maternité, les voyages, l'identité, ce que c'est que de “devenir une vraie personne”. Là où le film de Rohmer reposait sur l'improvisation, les dialogues d'Eva en août sont minutieusement écrits et d'une grande finesse, portés par la sensibilité d'Itsaso Arana, l'actrice principale et également coscénariste. Avec son atmosphère magique, mêlant religieux et profane, cette “vierge d'août” (titre espagnol) offre une déambulation existentielle passionnante, empreinte de grâce et de poésie.

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