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Golda Maria

2022

Cinéma documentaire

France

2avis

Le récit de vie d'une rescapée d'Auschwitz, grand-mère et arrière-grand-mère des deux réalisateurs, père et fils.      

En octobre 1994, le producteur Patrick Sobelman filme chez elle sa grand-mère Golda Maria Tondovska, alors âgée de 84 ans. Face caméra, la vieille dame évoque ses souvenirs – une petite enfance en Pologne à demi oubliée, l'émigration de sa famille en Allemagne pour fuir les pogroms et, avec l'arrivée de Hitler au pouvoir et les premières persécutions, son départ précipité de Berlin pour la France avec l'un de ses frères. Tandis que sa famille émigre en Palestine, Golda reste à Paris, où elle épouse un juif polonais, comme elle. Après l'exode vers Marseille, en zone libre, en 1941, Golda est arrêtée à l'été 1944 avec une partie de sa famille et entassée dans l'un des derniers convois vers Auschwitz-Birkenau. À leur arrivée, son petit garçon de 4 ans, Robert, est aussitôt envoyé à la mort…


Redécouvrant, trente ans plus tard, le témoignage brut et très riche de Golda, décédée en 2010 à l'âge de 102 ans, Patrick Sobelman et son fils Hugo en ont fait un film poignant, porteur d'une mémoire familiale à la portée universelle. On y lit le tâtonnement de la mémoire, l'émergence confuse de bribes de souvenirs, et les images, terriblement précises, des persécutions et des camps, que Golda a gardées pour elle des décennies durant. Ces expériences traumatiques qu'elle n'avait pas pu, au sortir de la guerre, raconter à ses propres enfants se dénouent dans un récit-fleuve, véritable rempart contre l'oubli.

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