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Good bye Moubarak !

2010

Histoire

France

5avis

À la veille du soulèvement, Katia Jarjoura a filmé la campagne et le déroulement des élections législatives manipulées par le régime. De passionnantes chroniques prérévolutionnaires qui dressent le portrait politique de la société égyptienne.

Octobre 2010. L'Égypte se prépare pour les législatives prévues le mois suivant. Ce qui devait être une formalité pour le régime - une victoire écrasante pour le Parti national démocratique d'Hosni Moubarak, soigneusement orchestrée par ses soins - va se transformer en un mouvement de contestation inédit. La jeune réalisatrice Katia Jarjoura, venue filmer le processus électoral, capte ainsi plusieurs semaines durant, malgré la menace omniprésente de la répression, l'exaspération et la soif de changement d'un pays en passe de basculer. Au Caire et à Alexandrie, mais aussi à Mahallah, dans le delta du Nil, berceau de la contestation ouvrière depuis les manifestations d'avril 2008, ceux qui vont se trouver aux avant-postes de la révolution exposent leurs revendications et leurs espoirs. Hausses des salaires, fin de l'état d'urgence, réformes de la Constitution : des Frères musulmans aux jeunes blogueurs occidentalisés des villes, du prix Nobel de la paix, Mohammed El Baradaï, à l'ancien prisonnier politique Ayman Nour, la condamnation du régime, jugé arbitraire et déconnecté du peuple, est unanime.

 

Les Egyptiens ont la parole

Campagne quasi clandestine des candidats de l'opposition, qui attendent la nuit pour s'adresser aux électeurs ; réunion de jeunes contestataires dans un bateau sur le Nil pour éviter une descente de police ; images volées dans les bureaux de vote des fraudes organisées par le pouvoir... Ces chroniques montrent une Égypte qui, sans vraiment y croire, prépare déjà l'après-Moubarak. L'étincelle tunisienne suffira à déclencher le soulèvement, le 25 janvier, et à balayer en deux semaines un régime apparemment tout-puissant. Alors que le plus peuplé des pays arabes s'interroge sur un nouveau scrutin législatif, d'abord promis pour septembre, puis reporté, la parole des Égyptiens nous révèle les lignes de force d'un changement encore en gestation.

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