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Il était une fois... "120 battements par minute"

2021

Histoire du cinéma

France

1avis

Retour sur la genèse du film avec son réalisateur, Robin Campillo, l’acteur Arnaud Valois et des témoins de l’époque des années sida.

Fondée en 1989 sur le modèle de la maison mère américaine du dramaturge Larry Kramer, l’association Act Up Paris se livre alors à une nouvelle forme d’activisme. Slogans chocs, utilisation spectaculaire de faux sang, déploiement d’un préservatif géant sur l’obélisque de la Concorde, actions de "die-in" où les militants s’allongent en pleine rue pour représenter la mort : la structure ancre son combat dans un efficace militantisme visuel. À l’époque, Robin Campillo, reporter pour la télévision, forge sa conscience de cinéaste au cours des réunions hebdomadaires du collectif. "Je bois tout ce qui se passe autour de moi, l’électricité entre les gens, les courants alternatifs, les tensions, les désirs", raconte le réalisateur, qui projetait déjà, à l’époque, d’en tirer un film.   Œuvre salutaire  Comment filmer la parole ? Comment montrer la sexualité ? Comment rendre hommage au combat d’Act Up sans tomber dans la simple reconstitution historique ?  Au fil d’images d’archives, d’anecdotes de tournage et d’entretiens avec Robin Campillo – lequel confie aussi ses souvenirs de militant –, avec Didier Lestrade, l’un des cofondateurs d’Act Up Paris, l’acteur Arnaud Valois ou encore une médecin virologue, cette vibrante autant que salutaire plongée dans les coulisses du multiprimé 120 battements par minute rappelle aussi que la lutte contre l’épidémie de sida reste un enjeu de santé publique. 

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