Seul survivant d'un accident d'ascenseur qui lui a enlevé sa fille, Paul Sneijder sort du coma et retourne à sa vie. Anna, sa femme, carriériste sans chaleur, le pousse à intenter un procès à la compagnie d'ascenseurs. L'argent servira à envoyer leurs deux fils dans une bonne université, une opportunité qui ne se refuse pas. Mais la mort de son aînée le hante et Paul fait tout à l'envers : il refuse de s’intéresser au procès et se lie d'amitié avec l'avocat qui représente les intérêts de la partie adverse. Sur un coup de tête, il quitte son travail de cadre et devient promeneur de chiens dans les parcs enneigés de Montréal.

Chute libre

Thomas Vincent signe une très belle adaptation du roman de Jean-Paul Dubois, traduisant, par une réalisation élégante, l'humour noir et la profonde mélancolie de l'auteur, sa célébration des moments simples, son refus du productivisme effréné et son amour de ceux qui ne maîtrisent rien. Thierry Lhermitte, qui tente d'apprivoiser sa perte au fil de longues marches dans la ville, livre une prestation d'électron (en chute) libre, dans un très touchant contre-emploi.