Le savant, l'imposteur et Staline
2017
Histoire
France
Réalisatrice : Gulya Mirzoeva
Producteurs : ARTE France, Point du Jour, Sunset Presse
Le destin tragique du botaniste Nikolaï Vavilov et la gloire usurpée de son rival Trofim Lyssenko.
C'est une histoire rythmée par des famines. Celles qui, en 1921, 1932, puis 1946, se sont soldées en URSS par des millions de morts. Des réquisitions décidées par Lénine au lendemain de la guerre civile à l'exportation de millions de tonnes de céréales après la Seconde Guerre mondiale, en passant par la collectivisation totale et forcée des terres décrétée par Staline dès 1929, le régime soviétique y a pris une part directe. Mais il n'en a pas moins cherché, dès ses débuts, les moyens d'améliorer les rendements agricoles pour garantir la sécurité alimentaire, sommant la science, agronomes et biologistes en tête, d'y parvenir.
Dès 1922, un botaniste visionnaire, Nikolaï Vavilov, prend la tête de l'Institut créé à cet effet à Petrograd (l'actuel Saint-Pétersbourg). Chef de file de la recherche soviétique en la matière pendant les quinze années qui suivent, formé aux techniques de la génétique, ce chercheur déjà célèbre à l'étranger a commencé dès 1916 à recueillir graines et semences à travers le monde, avec le rêve de nourrir un jour l'humanité. Mais, dès la fin des années 1920, alors que Staline s'empare peu à peu du pouvoir, un agronome de dix ans son cadet, Trofim Lyssenko, travaille à prendre sa place. Habilement conseillé, ce fils de paysans, qui prétend multiplier les récoltes grâce à de pseudo-inventions, se sert de l'idéologie pour triompher, jouant de ses méthodes "prolétariennes" contre la génétique "bourgeoise".
Staline tranchera : en 1940, Vavilov est arrêté et condamné à mort, tandis que Lyssenko règne sans partage sur l’agronomie soviétique et plonge la recherche dans l’obscurantisme jusqu'à la mort du dictateur, en 1953. Grâce, notamment, à l'ouverture des archives soviétiques, la réalisatrice Gulya Mirzoeva retrace de façon poignante ces deux destins en miroir, emblématiques de ce que fut le stalinisme, avec son arbitraire et sa férocité.
Par Marie C., le 2 janvier 2017
Muni d 'un scénario solide et pertinent, ce dessin animé divisera par l’étrangeté de son univers. À voir au moins une fois tout de même.
Par Andrea T., le 20 décembre 2016
Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre. L'animation est bancale mais vu les moyens habituellement alloués à Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre.Lire la suite
Par Aziz B., le 1er décembre 2016
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