Aucun documentaire n'avait encore été consacré à la carrière de Marie Trintignant, dont la fin tragique, sous les coups de son compagnon, a injustement éclipsé le parcours. Sous la forme d'une lettre qu'elle adresse à sa fille, Nadine Trintignant propose, dix-huit ans après sa mort, un portrait intime, juste et bouleversant de cette enfant de la balle libre et obstinée, qui, en donnant la réplique à Patrick Deweare, Isabelle Huppert ou Marcello Mastroianni, en tournant sous la direction d'Alain Corneau, Claude Chabrol, Pierre Salvadori ou Samuel Benchetrit, a marqué de sa brûlante empreinte le cinéma comme le théâtre. « C'est l'une des plus grandes actrices française », assurait Jean-Pierre Marielle, qui fut son partenaire sur scène. Au fil des images d'archives, d'extraits de films et de pièces de théâtre, se dessine ainsi le lumineux récit de la vie trop courte de cette femme, mère, comédienne et autrice débordante d'énergie. « Marie, elle ne devrait jamais mourir », disait d'elle son père, Jean-Louis.