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Un voyageur

Histoire du cinéma

2avis

Sélectionnés à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes, ces mémoires audiovisuels du réalisateur du Chagrin et la pitié sont une traversée gaie et amère du XXe siècle et de l’histoire du cinéma.

Dix-sept ans après son dernier film (le mythique Veillées d’armes), Marcel Ophuls sort de sa retraite. Le réalisateur a choisi, à 85 ans, de léguer ses mémoires audiovisuels. Dans ce documentaire en forme d'autoportrait, il cherche à transmettre ce qu'a été son monde, à travers les lieux de sa vie et les images qui s'y rattachent. Croisant dans ses films l’histoire (Hôtel Terminus), la guerre (Le chagrin et la pitié), l’Irlande (A sense of loss), la justice internationale (Memory of justice), le cinéaste rappelle qu’il se nourrit aussi du charme du monde, de la beauté de Venise à l’éclat de sa mère en passant par les souvenirs allemands de son enfance. Il évoque l’inépuisable ressource que sont pour lui les grands maîtres, au premier rang desquels Max Ophuls, son père, mais aussi Bertolt Brecht, Ernst Lubitsch, Otto Preminger, Woody Allen et, bien sûr, son ami François Truffaut. Magasin aux souvenirs, nourri de nombreux extraits de films, Un voyageur passe de la farce à l’émotion avec l’élégance d’un homme qui a déjà vécu plusieurs vies.

CARNET DE VOYAGE
"Au seuil de sa vie, un homme qui a beaucoup voyagé, pas mal tourné, se retourne et se souvient. Pour mieux se souvenir, il veut revoir, avant de partir, les lieux qu'il a aimés et qui l'ont vu grandir." Né à Francfort en 1927, Marcel Ophuls est le fils de Max Ophuls, un père admiré, auteur des fameux Liebelei (1932), Lettre d’une inconnue (1948), La ronde (1950) ou Lola Montès (1955). Dès l'incendie du Reichstag en 1933, la famille Ophuls se réfugie en France, puis s'exile aux États-Unis en passant par la Suisse et l'Italie. De cette enfance ballottée par l'histoire, entre angoisse devant le nazisme et émerveillement hollywoodien, Marcel Ophuls garde un imaginaire nourri de films et de spectacles. Certains des documentaires de celui qui est devenu à son tour réalisateur secouent profondément l'opinion, en particulier Le chagrin et la pitié en 1969, chronique de la France sous l'Occupation, longtemps censurée par l'ORTF ; mais aussi Hôtel Terminus (1989) sur Klaus Barbie ou encore Veillées d'armes, histoire du journalisme en temps de guerre dont l'échec commercial le conduira à une retraite silencieuse.

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