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La vague

2009

Drame

Allemagne

16avis

Dans un lycée allemand, une expérience pédagogique sur le totalitarisme vire au drame. Un plaidoyer contre la montée de l'extrémisme, inspiré d'une histoire vraie.

Professeur de lycée réputé pour ses méthodes atypiques, Rainer Wenger se voit confier l'animation d'un atelier pédagogique sur le thème de l'autocratie. Face au scepticisme de ses élèves quant au retour d'un régime totalitaire en Allemagne, il décide d'organiser un jeu de rôle grandeur nature et soumet la classe à de strictes règles de discipline. À sa grande surprise la majorité des élèves adhèrent avec enthousiasme au projet et baptisent leur communauté "la vague". Mais au bout de quelques jours, l'enseignant perd le contrôle et bientôt l'expérience dérape.


Tentations extrêmes
Avec La vague, Dennis Gansel livre une adaptation efficace du roman éponyme de l'auteur américain Morton Rhue. Un ouvrage lui-même inspiré d'un fait divers réel qui s'est déroulé dans une école américaine en 1967, que le cinéaste transpose dans l'Allemagne contemporaine pour mieux dénoncer le danger en apparence lointain d'une résurgence du totalitarisme. S'inscrivant dans la lignée des films du nouveau cinéma allemand (Good-bye Lenin, La vie des autres, La chute), le réalisateur confronte le spectateur d'outre-Rhin aux spectres de son passé. Mais au lieu de diaboliser les tentations extrêmes, il préfère mettre en scène l'attrait, voire la fascination, qu'elles peuvent exercer sur les jeunes. Admiration sans bornes pour un mentor charismatique, choix d'un geste similaire au salut nazi en guise de signe distinctif, port de chemises "blanches", tags clandestins d'un emblème aux faux airs de croix gammée… : au fil de leur immersion, ces lycéens, grisés par un sentiment d'appartenance commune, n'hésitent pas à arborer des symboles à la connotation sans équivoque, ni à exclure et ostraciser certains camarades de leur groupe. Dans une Allemagne peu à peu décomplexée par son histoire après des décennies de culpabilisation, Dennis Gansel signe un manifeste en guise d'avertissement contre les dérives totalitaires, qui a attiré près de 2,5 millions de spectateurs outre-Rhin.

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