à ne pas rater
à ne pas rater
à ne pas rater
à ne pas rater
à ne pas rater

Coup de torchon

1981

Comédie

France

39avis

Un flic pleutre et crasseux est atteint d’une folie meurtrière et mystique au fin fond de l’Afrique coloniale des années 1930... Dialogues crus et humour noir pour l’un des meilleurs Tavernier.

1938. Policier, Lucien Cordier est chargé de maintenir l’ordre à Bourkassa, bourgade de l’Afrique-Occidentale française. Lâche, il ferme les yeux sur les incidents qui agitent cette petite communauté de colons dégénérés et d’autochtones soumis. Méprisé par sa femme et son beau-frère incestueux, raillé par les proxénètes locaux, Lucien ne trouve du réconfort qu’auprès de Rose, sa maîtresse, une jolie fille roublarde battue par sa brute de mari. Lorsque son chef, un militaire abruti et raciste, lui fait prendre conscience de sa médiocrité, il entre soudain dans une colère mystique et décide de faire le ménage autour de lui…


Film atypique, entre drame criminel et comédie cynique, Coup de torchon occupe une place à part dans la filmographie de Bertrand Tavernier. Cette adaptation d’un roman de Jim Thompson permet au cinéaste de dresser un tableau au vitriol d’une France coloniale rongée par la bêtise, le racisme et l’hypocrisie. En transposant l’intrigue du sud des États-Unis des années 1920 à l’Afrique-Occidentale française à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il trouve un cadre équivalent à l’original : celui d’un village perdu, éloigné de toute référence morale, un univers délétère où des Blancs veules et manipulateurs satisfont leurs pulsions, exacerbées par la moiteur du climat. Tourné au Sénégal, le film offre à Philippe Noiret (magistral) l’un de ses meilleurs rôles, quand Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle ou Stéphane Audran composent une galerie de personnages ahurissants de noirceur et de dépravation. Avec une mention spéciale pour Eddy Mitchell en "crétin métaphysique", selon l’expression du réalisateur.

Galerie photos

Vous aimerez peut-être aussi...