Galerie photo de Travail à la demande
Travail à la demande
2017
Société
France
Un film de Shannon Walsh
Écrit avec Harold Crooks et Julien Goetz, sur une enquête de Julien Goetz
Produit par Intuitive Picture (Canada) et Point du Jour-les films du Balibari (France)
"Accédez à une main-d'œuvre mondiale, à la demande, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7", promet la plate-forme d'Amazon Mechanical Turk, dite "M Turk", créée au début des années 2000 pour proposer des services allant de la correction de données à la participation à des sondages en passant par l'évaluation de photos pour des sites de rencontres.
Elle emploie aujourd'hui un demi-million d'"indépendants" dans 190 pays qui, hors Inde et États-Unis, sont rémunérés en bons d'achat Amazon, pour une moyenne de 10 à 20 dollars par jour. Avec la livraison de repas à domicile et les VTC (voitures avec chauffeur), elle constitue l'un des emblèmes de cette gig economy, littéralement "économie des petits boulots", qui génère un chiffre d'affaires planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante expansion. On estime que 500 millions de personnes en dépendront pour vivre, ou plutôt survivre, en 2025. Car la liberté et la simplicité d'accès qui font le succès des plates-formes reposent aujourd'hui sur leur exploitation.
Pour une poignée de dollars
À San Francisco, Al Aloudi et Annette, chauffeurs Uber dont les gains ont fondu, puis disparu avec la pandémie, luttent pour se faire reconnaître comme salariés par la plate-forme. À Strasbourg et à Paris, Leila et ses pairs, livreurs cyclistes de repas, s'engagent dans une bataille similaire contre Deliveroo après l'accident grave dont a été victime l'un d'entre eux. Dans une bourgade de Floride, Jason expose ses combines pour arracher à M Turk quelques dollars de plus, tandis que d'autres "travailleurs fantômes", à Lagos ou ailleurs, décrivent leur sujétion permanente à l'écran pour ne pas rater une opportunité. Cet aperçu éloquent et sensible de la division planétaire du travail révèle le coût humain, mais aussi environnemental, de l'expansion dérégulée de l'économie numérique, à l'image de ces millions de vélos urbains jetés dans une décharge de Shenzhen, conséquence de la concurrence effrénée entre loueurs.
Par Marie C., le 2 janvier 2017
Muni d 'un scénario solide et pertinent, ce dessin animé divisera par l’étrangeté de son univers. À voir au moins une fois tout de même.
Par Andrea T., le 20 décembre 2016
Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre. L'animation est bancale mais vu les moyens habituellement alloués à Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre.Lire la suite
Par Aziz B., le 1er décembre 2016
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