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Top of the Lake

2012

Séries

Royaume-Uni

208avis

Récompenses:

Festival de Cannes 2013 - Séances spéciales, sélection "Quinzaine des réalisateurs"
Festival de Berlin 2013 - Sélection "Berlinale Special"
Festival du film de Sundance 2013 - Sélection "Premieres"
Golden Globe de la meilleure actrice dans une mini-série pour Elisabeth Moss

Réalisée par Jane Campion, une série saluée unanimement par la critique, avec un Golden Globe pour Elisabeth Moss.

Une enquête criminelle avec Elisabeth Moss (Mad men), Peter Mullan et Holly Hunter. Dans une contrée du bout du monde à la beauté sauvage, une enquête criminelle à laquelle Jane Campion insuffle son sens du lyrisme et de l’étrangeté.
Six épisodes envoûtants avec Elisabeth Moss (Mad men), Peter Mullan et Holly Hunter.

Tui, une jeune fille âgée de 12 ans, enceinte de 5 mois, disparaît ... Chargée de l'enquête, la détective Robin Griffin se heurte très rapidement à Matt Mitcham, le père de la jeune disparue qui se trouve être aussi un baron de la drogue, mais aussi à G.J., une gourou qui dirige un campement de femmes délaissés de tous. Très délicate, l'affaire finit par avoir des incidences personnelles sur Robin, testant sans cesse ses limites et ses émotions...

LYRISME MAGIQUE
Dans cette intrigue envoûtante et tordue, dont le suspense est d’emblée subverti par le lyrisme de Jane Campion, chaque fil ramène au lac immense qui en est le décor naturel. Tombeau liquide cachant dans ses profondeurs, selon une légende maorie, un cœur battant et maléfique, il est aussi le cœur du récit. Et ses eaux changeantes ne cessent de rappeler qu’au-delà du mystère de l’enquête, c’est celui de notre présence au monde qui intéresse la cinéaste. Mais comme toujours chez elle, le mysticisme s’incarne dans des personnages intensément vivants, portés par des acteurs qui donnent le meilleur d’eux-mêmes. Aux côtés d’Elisabeth Moss, flic vaillante et fragile dont toutes les défenses volent une à une en éclats, Holly Hunter campe, avec un irrésistible humour à froid, la gourou d’une communauté des femmes "post-ménopause", et Peter Mullan un parrain à la fois terrifiant et piteux. Et chaque second rôle de cette tragi-comédie humaine, à commencer par celui de l’inspecteur Al Parker - dont le formalisme tiré à quatre épingles n’est pas sans évoquer l’agent spécial du FBI Dale Cooper - est aussi soigneusement composé. Comme cela a beaucoup été dit, Top of the lake fait souvent songer à Twin Peaks. Comme chez David Lynch, une enquête policière assez peu réaliste y est prétexte à explorer une petite communauté à la fois comique et inquiétante. Mais la première incursion de Jane Campion dans le genre de la série y amène un regard à nul autre pareil, que d’aucuns ont appelé son féminisme, et qui s’épanouit en toute liberté au fil de ces six épisodes : un talent particulier pour faire surgir l’émotion, une drôlerie caustique qui s’arrête avant la parodie, une compassion vibrante pour des personnages qu’on ne peut plus lâcher. À suivre.

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