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Maigret et l'affaire Saint-Fiacre

1959

Classique

France

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Une excellente adaptation de Simenon avec Jean Gabin, impeccable, sous la direction de Jean Delannoy.

 

Le commissaire Maigret retourne au château de son enfance, à Saint-Fiacre, où son père fut régisseur. La comtesse a reçu une lettre anonyme la menaçant de mort le jour des Cendres. Et le lendemain, pendant la messe, malgré la présence du commissaire, la comtesse meurt… d’une crise cardiaque ! C’est du moins ce qu’affirme le médecin. Mais le commissaire est convaincu qu’il s’agit d’un meurtre. Un fils au train de vie dispendieux, un secrétaire qui compte sur le testament pour s’installer en ville, un régisseur cupide, un banquier très bien informé… Parmi les nombreux suspects, un seul est coupable et Maigret est bien résolu à le démasquer.

Les aristofiacres
Le film restitue parfaitement l’atmosphère, à la fois lourde et nostalgique, du roman de Simenon. Délaissant Paris pour sa province natale, Maigret replonge dans son enfance, et se rend compte à quel point les choses ont changé. Le château n’est plus ce qu’il était, il ne reste plus grand-chose du domaine majestueux qui existait du temps de son père. "Y a plus rien à prendre ici, sauf le train de midi douze", lui dit un tenancier. Jean Delannoy opère dans un domaine intimiste et dévoile un pan de la vie privée du commissaire. Le réalisateur, pilier du cinéma français "de qualité" des années 1950 (Les jeux sont faitsLa minute de véritéNotre-Dame de Paris…), entretient le suspense avec habileté, tirant bénéfice d’une distribution remarquable. Jean Gabin, impeccable, incarne le commissaire pour la deuxième fois sous sa direction après Maigret tend un piège. Face à lui, on redécouvre l’émouvante Valentine Tessier et l’excellent Michel Auclair dans les rôles de la comtesse et de son fils. Leurs personnages jouent non seulement un rôle important dans l’intrigue, mais incarnent également le déclin de l’aristocratie en France dans les années 1950 : elle, vieille comtesse abusée ayant un faible pour les gigolos, lui, fils indigne, cynique et sans scrupules.

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